Économie

Vers un gouvernement mondial?

 

par Olivier PIACENTINI

Entretien pour Epoch Times

1er février 2021

« Une super-élite va concentrer toutes les richesses »

Il y a déjà eu des tentatives de prise de pouvoir par le gouvernement mondial. Le monde de la banque et de la finance a pu infiltrer ses hommes dans toutes les sphères du pouvoir. Il va y avoir une super élite qui va concentrer toutes les richesses et l’Occident aujourd’hui terriblement affaibli est en grand danger face à des ennemis redoutables.

Journaliste : Vous venez de publier Le Mirage mondialiste. Pourriez-vous commencer par définir les termes de mondialisme, d’oligarchie et de super classe mondiale.

Olivier Piacentini : Je fais la distinction entre mondialisme et mondialisation. La mondialisation c’est un fait, c’est le rapprochement de toutes les frontières géographiques entre les peuples par les moyens de communication, les moyens de transport, les échanges, et il a eu un développement depuis l’après-guerre qui est vraiment marquant et qui s’est prolongé et a trouvé un aboutissement avec le numérique. Ceci est une réalité.

Mais derrière le développement des outils il y a une idéologie : le mondialisme qui s’appuie sur la mondialisation pour orienter le cours des choses à la fois sur le plan politique, économique, social et culturel. C’est ce que je décris dans mon livre. Le mondialisme est un mouvement qui veut complètement abolir les frontières, les nations, les différences d’identité entre les peuples, les différences religieuses, socioculturelles, pour aboutir à un monde unifié où ne vivraient plus que des individus lambda qui ne seraient plus rattachés à une identité, à une patrie particulière. Ceci est le mondialisme. C’est autre chose que la mondialisation qui aurait pu au contraire conduire à un renforcement des identités, de la diversité par le fait que chacun essaie de mettre en avant sa particularité, de proposer sa propre différence, son authenticité aux autres. Ca aurait pu évoluer de cette façon. Mais le mondialisme est une tendance de fond qui veut aller plutôt dans le sens inverse.


Le mondialisme est une idéologie qui ne dit pas son nom, qui avance camouflée, parce qu’elle est devenue l’arme de la superclasse.


Parce que dans cette tendance à la mondialisation il y a des multinationales qui ont prospéré comme jamais depuis le début des années 90 avec l’éclatement du bloc de l’Est, la création de l’OMC, l’ouverture des frontières, qui fait que, économiquement, des oligopoles se constituent, secteur par secteur, la concentration des entreprises se renforce et les grands groupes atteignent une puissance inconnue par le passé.


Le phénomène de concentration des entreprises crée des oligopoles secteur par secteur qui génèrent l’oligarchie mondiale.


Ce que j’explique dans mon livre c’est que l’oligarchie mondiale est hors sol. Elle est accueillie dans des paradis fiscaux, elle a des possibilités d’optimisation en se déployant dans le monde entier. Elle a un grand avantage, sa puissance financière lui permet de jouer par des cercles concentriques sur des sphères d’influence qu’elle maîtrise.

Par exemple les medias. La plupart des grands medias aujourd’hui appartiennent à cette superclasse ou oligarchie mondiale. On le voit en France, c’est un exemple frappant, la plupart des medias appartiennent à neuf grands groupes : Bernard Arnault, Xavier Niel, monsieur Lagardère, Patrick Drahi, monsieur Bolloré. Ils sont neuf à concentrer l’essentiel de la parole médiatique. Et ces neuf appartiennent à la même superclasse mondiale, ce sont des groupes mondialisés qui sont tous au Cac 40.


On peut se poser la question de savoir si les medias ne servent pas d’outils d’influence pour les grands groupes.


Je me pose la question. On me traite de complotiste. Mais vous savez que Reporters sans Frontières a classé la France au 45e rang en termes de liberté de la presse entre la Roumanie et le Botswana et cet avis est motivé justement par ce que je suis en train de dire, le fait que les groupes financiers se servent des medias comme d’outils d’influence.

Une station comme Europe1 a même eu l’idée insensée d’embaucher la fille de Brigitte Macron, Corinne Nozière, comme chroniqueuse politique. Europe1 appartient au groupe Lagardère et Lagardère a eu beaucoup d’avantages lorsque Macron était ministre. Vous vous rendez compte, la belle-fille du président chroniqueuse politique sur les principales stations de radio. Imaginez cela en Russie, on en rigolerait. Sa première chronique était sur le discours de son beau-père. Ca lui a plu. En face d’elle il y avait Julien Bugier qui n’a rien dit. C’était hallucinant. Jamais Pompidou, Chirac, Mitterrand n’auraient fait une chose pareille.

Autre sphère, c’est les associations, les ONG, George Soros qui finance des associations no border, Conspiracy Watch, toute une série d’organisations qui influencent et mènent des actions qui vont dans le sens de ce que préconisent les intérêts de cette superclasse mondiale.

Un certain nombre d’institutions sont infiltrées. Un certain nombre d’anciens de la banque Goldman Sachs se sont retrouvés à des postes de responsabilité aussi bien politiques que dans les institutions internationales, par exemple Mario Monti commissaire à la concurrence de l’Union Européenne puis président du Conseil italien est un ancien de Goldman Sachs. Mario Draghi président de la BCE, ancien de Goldman Sachs. Peter Sutherland qu’on connaît moins est un ancien de Goldman Sachs qui s’est retrouvé Haut commissaire aux migrations à l’ONU. Quel est le rapport entre la banque et les migrations? On ne sait pas.

Vous voyez que par un jeu de cercles concentriques, ils maîtrisent tout un ensemble de cercles d’influence extrêmement puissants jusque dans les plus hautes sphères de l’Etat et des gouvernements et c’est ainsi qu’ils influent grandement sur la politique.

Jacques VILLON.
Journaliste : Outre les ONG, les banques et les multinationales, vous parlez aussi de clubs, de réseaux d’influence occulte vous citez le Bilderberg, la Trilatérale. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur ces clubs, ces réseaux ?

Olivier Piacentini : Le Bilderberg a été fondé par Rockfeller, qui a dit clairement qu’il mettait en place le Bilderberg parce qu’il voulait aboutir à un gouvernement mondial. Un de ses principaux acolytes monsieur Warborg banquier de la Chase Manhattan a dit qu’il fallait aboutir à un gouvernement mondial et peu importe si c’était des banquiers qui le gouvernent, les banquiers ne feront jamais pire que les politiques. Tout cela a été dit.

Le Bilderberg est un cercle d’influence qui n’est pas si occulte que ça, parce qu’il parle, ils se sont exprimés, les gens attentifs peuvent voir dans certains medias des interviews de gens qui appartiennent à ces cercles comme Jacques Attali qui a écrit un livre qui s’appelle Demain qui gouvernera le monde? dans lequel il évoque un gouvernement mondial pour gérer des problématiques que, selon lui, les nations ne sont plus en mesure de résoudre. Donc ils ne sont pas si occultes que ça.

C’est occulte au sens où les medias ne les mettent pas en avant. Ne les mettent plus en avant. Car les internautes pourront aller sur Youtube et taper Mourousi Bilderberg, Mourousi du nom du grand journaliste qui officiait au 13 heures à l’époque quand j’étais jeune et qui a fait un reportage sur le Bilderberg. Réunion du Bilderberg à Torquay où il avait envoyé un autre très grand journaliste qui s’appelait Bromberger, et ils ont expliqué que ce cercle agissait dans l’ombre pour influer sur le cours des événements politiques. Dans ce reportage qui date de 1977 l’un des membres du Bilderberg explique que quand le Bilderberg veut promouvoir telle ou telle personnalité, au bout de quelques semaines on ne voit plus qu’elle. Je ne sais pas si cela vous fait penser à quelqu’un … Moi oui. A l’époque au 13 heures de TF1 qui était le plus regardé, on en parlait.

Je n’ai jamais vu depuis d’autres infos sur le Bilderberg dans un grand media pour la bonne raison que le rapport de force en faveur de ces cercles, de ces multinationales n’a cessé d’aller dans leur sens et qu’ils ont les moyens de verrouiller les medias comme les neuf oligarques qui retiennent l’information, on évite de parler de cela parce que ça ferait mauvais effet.


Il faut maintenir l’illusion d’une démocratie qui s’exprime sans aucune influence particulière.


Donc c’est occulte dans le sens que les medias n’en parlent pas mais si on se renseigne on verra bien que ce n’est pas si occulte.

Précédemment j’ai fait une allusion à monsieur Macron qui effectivement a été convié à s’exprimer au club du Bilderberg en 2014 à la réunion de Copenhague. Chaque année ils se réunissent dans une ville différente. Le cercle du Bilderberg fait venir des nouveaux venus que l’on coopte. Dans ce cas c’est Jacques Attali qui a proposé Emmanuel Macron. Sur le site du Bilderberg sont publiés les thèmes des réunions mais non le contenu. 

Macron en 2014 a planché sur le sujet suivant : « Les démocraties occidentales dans le piège des exigences des classes moyennes ». J’ignore ce qu’il leur a dit, mais apparemment ça leur a plu. Moi je traduis le thème traité par Macron par : « Comment faire avaler la pilule aux Occidentaux ». Peu de temps après cette réunion, on ne voyait plus que Macron dans tous les journaux. Les gens ne le connaissaient pas à l’époque, et tout d’un coup on le voit à la une de Paris Match, de VSD etc. J’ai peut-être l’esprit mal tourné… jugez par vous-mêmes.

Journaliste : Alors d’après vous ces multinationales, ces banques, ces réseaux d’influence n’agissent pas uniquement pour leurs propres intérêts particuliers, ils ont une stratégie commune, ils agissent de concert. Quels éléments – à part les réunions dont on vient de parler – vous permettent d’accréditer cette thèse?

Olivier Piacentini : A mon avis ils agissent sur deux ordres, et le premier ordre est un ordre d’intérêts parce que l’intérêt des multinationales est de vendre le même produit partout et en quantités gigantesques et d’éviter à la fois toutes les barrières réglementaires qui sont différentes d’un pays à l’autre, il faut adapter le produit, cela représente des coûts, c’est des complications – et les barrières culturelles qui font que par exemple dans tel pays telle étiquette rouge évoque quelque chose de pas bien, alors il faut changer le packaging, ou le contenu, ou le goût etc.

Donc leur but est d’aplanir les frontières, les nations, les réglementations de manière à ce que le produit puisse se déployer sans aucun frein, et d’aplanir également toute la palette des nuaunces culturelles qui vont faire que leur produit sera plus ou moins bien reçu à tel endroit et pas à tel autre. Donc il y a bien un intérêt : ouvrir grand les portes à la diffusion, aux échanges de marchandises, aux échanges de produits mondialisés. Il y a un rouleau compresseur qui s’impose partout et qui ne rencontre plus aucune barrière aucun obstacle à contourner. Donc cela correspond à leurs intérêts.

Il y a un autre versant, idéologique qui est assez curieux, le mondialisme ressemble à quelque chose de millénariste ou peut faire penser à une forme de communisme. Leur idéologie converge avec celle de la contre-culture qui veut créer un homme entièrement débarrassé de tout déterminisme, de l’héritage du passé, du poids de la famille, de tout ce que l’environnement apporte, le passé, la religion etc et qui implique une très grande palette de nuances suivant qu’on se trouve dans telle région, dans tel pays, compte tenu des influences religieuses ou autres.

Et ils veulent créer un individu qui serait libéré de tout cela au nom du libertarisme que prônaient par exemple Sartre et d’autres. Au final on obtient un individu qui n’est plus fondé sur des piliers que lui apportent la société, mais centré sur ses propres envies, ses passions, ses marottes, ses hobbies. Un individu complètement centré sur lui-même qui devient égotiste et par la suite devient un consommateur compulsif, qui est débarrassé ou privé de toutes les barrières qui peuvent s’opposer aux messages du marketing, de la publicité, tout ce que déploie le mondialisme pour arriver à vendre.


Vous voyez qu’il existe une correspondance entre certains intérêts bien cernés et une idéologie derrière qui est celle du libertarisme, du progressisme.


Je suis né à une époque charnière, j’ai beaucoup côtoyé des personnes de l’ancienne génération qui étaient beaucoup plus imprégnées d’esprit patriotique. Mon arrière grand-père a fait la guerre de 14, mon grand-oncle a fait la guerre de 40, d’autres parents ont fait la guerre d’Indochine, d’Algérie. Mon arrière-grand-père par exemple quand il recevait sa déclaration d’impôts en retard ou qu’il ne la voyait pas arriver, allait la chercher au service des impôts. Plus personne ne fait ça aujourd’hui. Ces gens là avaient l’amour de leur pays. Ils étaient beaucoup plus imprégnés de religion, de devoir vis-à-vis des traditions, en rapport avec leur propre éducation. Ils avaient beaucoup plus foi dans l’école, la police, la justice. (Olivier Piacentini compare la mentalité ancienne et la mentalité « progressiste »). Ils ne se laissaient pas piéger par les messages du marketing, comme ils étaient plus religieux, ils avaient davantage de retenue par rapport à leurs envies, ils avaient appris à être plus détachés du matériel et de leurs propres pulsions.

Les identités, la religion, la foi, le patriotisme sont des armes pour résister au rouleau compresseur du marketing, de la publicité qui veulent nous orienter vers des produits standard industrialisés qui maximisent les profits de l’oligarchie. Il existe un lien entre la personnalité telle qu’elle était avant dans le commun des citoyens et celle d’aujoud’hui, et l’influence de l’oligarchie pour modifier les habitudes.

Journaliste : Le mondialisme est quasiment parvenu à créer un homme nouveau…

Olivier Piacentini : C’est exactement ce que j’explique dans mon livre. Oui il a contribué à créer un homme nouveau. Il y a une inversion des valeurs qui a imprégné la population, en partie. La société d’avant avait aussi ses défauts, c’était une société un peu hypocrite parfois, une société un peu corsetée qui avait sans doute besoin de se « décoincer ». La contre-culture a saisi la balle au bond de quelque chose que les gens ressentaient. Ce n’est pas venu de nulle part. Les gens souhaitaient dans la société avoir des rapports différents que ce soit dans le travail, entre les patrons et les salariés, ou en famille entre les parents et les enfants avoir des rapports plus simples, moins hiérarchisés, moins verticaux. Ils n’ont pas encore réussi et ils n’y arriveront pas parce que l’homme nouveau n’existe pas et n’a jamais existé. L’Homme a des aspirations à plus de liberté, pendant un temps la contre-culture a répondu à cette attente.

Et aujourd’hui elle va bien au-delà de ce que les gens attendent. Au lieu d’une libération, on nous assène des slogans, on nous assène des injonctions, on nous interdit de parler, c’est donc que le fameux « homme nouveau » n’est pas arrivé et qu’on veut le faire advenir à coups d’injonctions, d’interdits, de fatwas morales, toi tu es bien, toi tu n’es pas bien. Cela ressemble à ce qu’a connu le communisme. Le communisme est l’idéologie qui a fait le plus de morts dans toute l’Histoire et pourtant il disait vouloir le bien de tout le monde.

Pour arriver à leurs buts il fallait que l’homme change de nature mais ils n’y sont pas arrivés. Et quand les mêmes communistes qui partent avec des bonnes idées, des idées généreuses se rendent compte que les gens ne marchent pas et n’entrent pas dans le moule, ils deviennent très méchants et font des massacres. Nous ne sommes évidemment pas dans ce schéma là mais on est quand même à une période où le mondialisme se montre répressif.

Journaliste : Est-ce qu’on peut considérer que le mondialisme serait un avatar post-moderne du marxisme ?

Olivier Piacentini : J’ai déjà fait une émission sur LTV ou j’ai parlé de l’avancée vers le communisme. Il existe des similitudes étranges par exemple dans l’idée de faire table rase du passé qui avait été appliquée sous Mao avec férocité, on a massacré des dizaines de millions de personnes pour enlever de la tête des gens toute la culture ancestrale de la Chine le confucianisme. C’est ce qu’ont fait aussi les Khmers rouges. En cinq ans ils ont massacré à peu près le quart de la population. Ce que l’on voit dans le mondialisme c’est l’envie d’extirper de la tête des gens l’histoire, l’attachement à la patrie, la culture classique qui est pratiquement génétiquement modifiée par le mondialisme. Non seulement on a changé de culture, mais même on a changé le sens du mot culture. A l’époque culture signifiait un travail qui relève de l’élévation d’esprit, d’une esthétique. Aujourd’hui on appelle culture tous les comportements. Andy Warhol avait symbolisé cela en peignant des canettes de coca cola. C’est devenu de l’art.

Il y a la même entreprise de déconstruction de la culture qu’avait évoqué Gramsci, penseur italien communiste qui avait expliqué que le principal frein à la révolution marxiste c’était ce qu’il y avait dans la tête des gens, c’est-à-dire la culture, le catholicisme, le patriotisme etc. On retrouve exactement aujourd’hui la même tendance à vouloir éradiquer la culture de la tête des gens. Ca ne se fait plus comme sous Mao en massacrant des millions de personnes, ça se fait à coups de séries télé, de téléréalité, publicité etc. On va vers une nouvelle forme de communisme.

Le communisme à l’ancienne c’est la collectivisation des moyens de production. C’est-à-dire que sous le marxisme tel qu’il a été appliqué, par exemple l’Union Soviétique ou la Chine, l’Etat récupère tous les moyens de production et répartit le travail entre la population, c’est donc l’Etat qui concentre toute la production. Il est en train de se passer quelque chose de différent, mais qui s’en rapproche : ce sont aujourd’hui les multinationales et les grands groupesqui sont en train de concentrer entre leurs mains tous les moyens de production. Et que vont-elles faire? Elles vont répartir le travail entre les gens. C’est-à-dire qu’il va y avoir 20 ou 25% de personnes qui sont suffisamment qualifiées pour travailler sur cette production que maîtrisent les grands groupes, que ce soit des ingénieurs, des ingénieurs commerciaux, des spécialistes du marketing numérique etc, et puis les autres on va les faire vivre avec le revenu universel et autres.


Ils vont organiser une forme de communisme qui aura cette particularité d’être contrôlé par les milieux de la finance et les multinationales.


C’est pour ça que les gens n’appellent pas ça du communisme et ne le voient pas comme du communisme, parce que le communisme jusqu’à présent c’était l’Etat. Et là ce ne sont plus les Etats qui vont contrôler, ce sont les grands groupes, mais le résultat sera le même. Il y aura une super-élite qui va concentrer toutes les richesses – c’était le cas en Union Soviétique – et on l’a vu, lorsque l’Union Soviétique s’est disloquée ce sont les mêmes qui ont récupéré pour leur compte les conglomérats, c’est ceux que l’on a appelé les oligarques. Les autres citoyens auront leur petit revenu à la fin du mois pour survivre tant bien que mal.


Donc nous allons vers un nouveau communisme sans l’Etat.


Mais là encore au fond il faut se reporter à la pensée de Karl Marx. La finalité selon Karl Marx c’est la disparition de l’Etat. Pour Karl Marx l’étape d’étatisation n’est qu’une étape ce n’est pas l’aboutissement. A la fin il doit y avoir la disparition de l’Etat. Vous voyez les points de convergence en empruntant des chemins différents. Ce sont d’autres catégories socioprofessionnelles qui maîtrisent cette évolution par rapport à ce qu’on a connu avant.

Journaliste : Comment finalement les multinationales et les banques sont-elles parvenu à confisquer le pouvoir aux Etats et à vider les démocraties de leur substance? Est-ce que les responsables, les personnes aux affaires dans ces Etats, ont été complices ou impuissants?

Olivier Piacentini : Tout part selon moi de cette période de la contre-culture des années 60 avec brusquement une rupture dans le pacte de confiance entre les entreprises et la population. Sur quoi sont basées les Trente Glorieuses? Sur le fait que les entreprises s’implantent, elles distribuent des revenus, elles donnent des emplois à tout le monde. La pression de la production qui ne cessait d’augmenter faisait qu’il y avait des pénuries de main d’oeuvre, les travailleurs étaient de mieux en mieux payés. Et il y avait une forme de confiance, les travailleurs bien payés consommaient des produits fabriqués sur place et on pouvait dire à l’époque :


« Ce qui est bon pour General Motors est bon pour les Etats-Unis »


Il y avait un pacte de confiance entre la grande industrie et le peuple parce que les deux convergeaient et se partageaient les fruits de la richesse.

A la fin des années 60 il y a eu tous les mouvements révolutionnaires, trotskystes, maoïstes, le mouvement hippy, la contre-culture etc. Des mouvements de grèves assez forts ont commencé avec mai 68 ; en Italie les Brigades Rouges ; en Belgique les Cellules communistes combattantes etc, partout un climat insurrectionnel qui menaçait l’outil de production. Et à partir de là il y a eu rupture du pacte de confiance.

Et dès les années 70 les entreprises ont cherché d’autres horizons. Sauf que les horizons étaient plus ou moins bouchés par la fracture géopolitique c’est-à-dire la guerre froide qui séparait les deux grands blocs et les multinationales ne pouvaient se délocaliser de façon massive comme elles le voulaient. Donc il s’est produit une rupture dans ce pacte de confiance. C’est le premier point.


Il s’est produit une rupture dans le pacte de confiance entre les grandes entreprises et le peuple.


Second point, les Etats face à ces mouvements sociaux ont commencé à s’endetter pour assurer un mieux disant social aux populations qui le réclamaient. Les Etats sont donc entrés dans un cercle infernal du déficit et de la dette à partir du milieu/fin des années 70. Tous les Etats occidentaux sont entrés dans cette spirale. Qui dit dette, dit soumission. Quand vous êtes en déficit permanent comme l’est la France – la France est le champion des déficits, et c’est un pays qui n’est plus dans les critères de Maastricht qui imposent 3% de déficit, la France ne les respecte plus depuis 2003. Quand Macron et consorts vont donner des leçons à l’Angleterre, à l’Italie etc, alors que la France ne respecte jamais le principal critère de gestion qui doit consolider l’euro – ça fait rire.

A partir du moment où les Etats ont commencé à s’endetter … Un Etat comme la France aujourd’hui ne peut plus se passer de la dette tant il est en déficit permanent. Du jour où la France n’est plus financée, il n’y aura plus un seul billet de 100 euros dans les distributeurs. La France a besoin d’argent en permanence pour financer nos services publics, nos guichets sociaux.

Compte tenu de cet endettement la sphère financière a obtenu de plus en plus d’avantages avec la dérégulation financière c’est-à-dire des possibilités de spéculer de façon quasiment illimitée, presque de jouer au casino. On en a fini avec l’encadrement du crédit. On a créé de nouveaux produits financiers comme les warrants, les options d’achat, les options de vente etc qui permettent en fait de miser sur 100 ou 50 $ avec 1 $. Un véritable casino. Je dirais que tout cela a été permis en échange du financement des Etats.

Donc petit à petit les Etats deviennent de plus en plus dépendants de la sphère financière à la fois par le financement bancaire mais également par les activités financières qui deviennent une bulle, bulle qui est au-dessus de nos têtes et qui avec un certain ruissellement permet de faire vivre un peu nos sociétés de plus en plus désindustrialisées, mais d’un autre côté cette spéculation et les risques qu’elle comporte font peser une menace terrible sur l’économie réelle. Quand vous voyez aujourd’hui que l’économie s’effondre tandis que le cac 40 se maintient, vous voyez qu’il y a une sécession de l’économie financière d’un haut niveau, tout ce qui est contrôlé par l’oligarchie, et puis les autres [secteurs économiques]. Il n’y a plus de rapport entre les deux.


Le monde de la finance et de la banque a pu infiltrer ses hommes dans toutes les sphères du pouvoir


C’est ainsi que le monde de la finance et de la banque a pu infiltrer ses hommes dans toutes les sphères du pouvoir : l’Union européenne, Cour de justice et des droits de l’Homme, les institutions internationales et les gouvernements.

En France on est les champions puisque notre président est issu de ces milieux là et il n’a jamais fait carrière que dans ces milieux là. Et il a été propulsé à la tête de l’Etat en n’ayant jamais connu que le monde de la banque et toutes les multinationales qui étaient clientes de sa banque. On voit donc bien comment petit à petit ce milieu financier a vampirisé les Etats.

Quand vous voyez aujourd’hui une directive comme la directive BRRD qui a été adoptée par l’Union européenne – directive qui permet aux banques de puiser dans les comptes des clients en cas de difficultés. Expliquez-moi comment des représentants de la Commission européenne, du Parlement européen élu par les Européens ont pu infliger cela à leurs populations? Normalement ils doivent défendre la population et non les intérêts des banques. Là ils défendent les banques. Cette directive a été ratifiée en France, donc nos élus ont ratifié une mesure qui ne va dans le sens que des banques. C’est flagrant. On voit aujourd’hui que la banque aujourd’hui mène le jeu et impose son cahier des charges aux politiques.

Jacques Villon, Le taureau et les gémeaux.
Journaliste : Il y a quelque chose de frappant dans votre livre au sujet de l’Union euopéenne, vous dites que c’est le laboratoire de la gouvernance mondiale.

Olivier Piacentini : Il me semble que le schéma du gouvernement de l’Union européenne correspond à un schéma qui convient parfaitement à ces messieurs du Bilderberg. C’est-à-dire qu’il y a une façade démocratique. Dans l’Union européenne il y a un parlement qui est élu par pays, et chaque pays envoie ses représentants. En général ce sont les élections qui regroupent le moins de participation des électeurs. Pourquoi? Justement, parce que ce n’est pas une élection nationale.

Vous voyez que les peuples n’entrent pas dans le schéma supranational, n’acceptent pas forcément la démocratie quand elle va au-delà de leurs frontières. Cela montre que l’homme nouveau n’est pas encore là, les gens restent attachés à leur patrie et à leur cadre national comme cadre préféré de gouvernance.


Le parlement européen a très peu de pouvoir.


Il ne peut même pas voter le détail des postes de dépenses. Ils votent le budget en termes de recettes/dépenses en bloc, il n’a pas le détail. Il désigne une commission, la commission européenne qui est un exécutif. Par expérience pour avoir fait une conférence au Parlement européen en 2018 j’ai eu le témoignage de députés européens qui m’ont expliqué que lors de la négociation du traité Tafta (Traité de libre-échange transatlantique entre l’Union européenne et les Etats-Unis) qui est d’une importance majeure, les députés ne pouvaient pas consulter quand ils le voulaient le traité ou le projet de traité qui se trouvait dans une pièce fermée, c’est fort Knox, il fallait demander un rendez-vous trois semaines à l’avance, ils avaient droit à trois quart d’heures de consultations, ils ne pouvaient pas faire de photos ou de photocopies, juste prendre des notes. C’est un exemple montrant comment les députés sont traités à Bruxelles.

Nous savons que la Commission européenne est hors sol, détachée de tout, à peine en prise avec le Parlement. On voit dans les couloirs de Bruxelles des gens avec des valises qui représentent les lobbys des multinationales, qui savent se faire entendre, par quels moyens je ne sais pas, je n’ai pas investigué, et qui arrivent à obtenir des avantages, des lois et des directives qui vont dans le sens de leurs intérêts.


Le modèle de fonctionnement de l’Union européenne répond particulièrement aux attentes de l’oligarchie.


Dans le cadre de l’Europe il y a une ouverture totale au libre échange sans aucun frein, sans aucune protection. Libre échange entre les pays européens, à la rigueur je serais pour. Mais aussi libre échange avec le reste du monde et même avec la concurrence la plus déloyale comme celle de la Chine. Là ils ne mettent jamais aucune barrière, jamais aucun frein, on laisse ouvert. Alors que l’Union européenne était justement censée défendre les intérêts de nos entreprises. Non seulement ils ne les défendent pas, mais ils les livrent à la pire concurrence, la plus déloyale, la plus éloignée de nos pratiques et de ce qui est imposé à nos entreprises.


Le monde tel que le voudrait l’oligarchie mondiale ressemble beaucoup à l’Union européenne.


Or on se rend compte que c’est une structure qui ne fonctionne pas bien.

Journaliste : Quel rôle joue la Chine communiste dans le projet mondialiste? Quels sont les points de convergence entre l’oligarchie, la superclasse mondiale et le régime chinois?

Olivier Piacentini : Ce qui a permis aux multinationales de larguer les amarres avec ce monde occidental, qui était devenu périlleux comme je l’ai expliqué tout à l’heure, c’est la Chine avec son milliard et demi d’habitants, la Chine avec son régime de fer qui est capable de faire travailler les gens de force. A partir du moment où la Chine s’est ouverte, a accueilli des entreprises étrangères, à partir de ce moment là les multinationales occidentales ont trouvé un point de chute pour des usines qui en Occident subissaient énormément de mouvements de grève et des exigences de plus en plus élevées des salariés.

Le mouvement de délocalisation s’est accéléré et aujourd’hui le mondialisme veut reconfigurer le monde comme une vaste usine intégrée, sauf que la production c’est pour les Asiatiques et donc pour faire produire il faut un régime fort comme celui de Pékin et la fonction de consommation c’est pour nous les Occidentaux donc là au contraire il ne faut pas un régime fort, mais plutôt la porte ouverte à tous les droits sociaux, sociétaux etc. Les Etats deviennent des guichets où les gens viennent prendre de quoi consommer et obtiennent de nouveaux droits pour pouvoir aller plus loin dans leurs envies. Le monde a été reconfiguré de cette façon.


Il existe une collusion entre le régime chinois autoritaire et les multinationales.


C’est une collusion d’intérêts et non une collusion idéologique, quand on connaît George Soros et autres, je ne pense pas que le modèle chinois soit celui qu’il a en tête pour l’Occident. Mais le fait est que pour le moment il le maintient en place. Le libre échangisme avec la Chine s’est développé à partir de 2001, date d’entrée de la Chine dans l’OMC qui impliquait pour la Chine toute une série d’obligations, un cahier des charges pour se rapprocher du modèle occidental à la fois sur le plan social, sociétal, sanitaire, environnemental etc. Mais qui leur a jamais imposé quoi que ce soit? Personne. Et la preuve est que ça nous éclate au visage.

Le seul qui a fait quelque chose c’est Donald Trump. Il a été chassé. Il était la cible quotidienne des medias de l’oligarchie. En cassant le flux commercial avec la Chine, il a fait perdre des dizaines de milliards d’euros aux banques et aux multinationales qui ont investi en Chine et au delà de la perte courante, cela remettait en question leur modèle économique.


Donald Trump remettait en question le modèle économique mondialiste.


Avec Biden les Chinois ont de quoi se réjouir. Il y a quelques jours ils ont envoyé une escadrille de bombardiers au-dessus de Taïwan. Qu’a dit monsieur Biden? Moi je n’ai rien entendu. Avec monsieur Biden qui est le candidat de l’oligarchie aux Etats-Unis, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il tape du poing sur la table vis-à-vis de la Chine. Ce virus (le coronavirus) est chinois, qu’il soit accidentel ou provoqué, qu’il vienne d’un laboratoire ou d’un marché, c’est le même problème. La Chine ne respecte pas ses engagements. La Chine est une des premières puissances commerciales du monde mais elle a conservé quelques caractéristiques moyen-âgeuses qui sont des risques pour l’ensemble de la planète, comme nous le voyons.

Normalement dans cette configuration la communauté internationale doit exiger de la Chine qu’elle paie les pots cassés. On doit exiger de la Chine qu’elle paie des réparations et qu’il y ait des enquêtes. C’est ce que voulait faire Donald Trump. Je ne fais pas confiance à Biden. Je pense qu’il ne va rien faire du tout. Il va s’écraser comme une crêpe et dans 2 ans les Chinois peuvent nous envoyer un autre virus. Ils ont intérêt à ce que l’on soit dans la panade, et pendant ce temps là, eux ne cessent de monter.

C’est là que l’on aurait eu besoin d’un homme fort décidé à lutter contre la Chine non pas parce qu’on n’aime pas les Chinois, mais pour arrêter ce Système injuste qui est déséquilibré, où nous nous imposons des tas d’obligations commerciales et autres que la Chine n’a pas et pourtant elle est autorisée à se battre avec nous mais à armes inégales. La seule personne qui ait jamais voulu revenir là-dessus c’est Trump, mais nous ne l’avons plus et nous allons le payer cher.

Journaliste : Est-ce la crise sanitaire qui a permis de mettre en lumière les failles du Système ou c’était déjà là avant?

Olivier Piacentini : Mon livre a été publié en octobre au tout début de la crise sanitaire donc c’est pas du tout la crise sanitaire qui a motivé mon opinion. Ce sont les populismes qui montent partout et jusqu’au coeur du mondialisme, les Etats-Unis, la Grand-Bretagne. Le Brexit, c’est un choc. L’élection de Trump ça a été un choc immense. L’Italie 2018 au niveau européen ça a été un autre choc. Une des nations fondatrices au coeur de l’Europe qui a toujours été un très grand soutien de l’Union européenne, qui bascule avec Salvini. 

George Soros a déclaré : « Notre bateau mondialiste prend l’eau de toutes parts ». C’était déjà le cas avant le coronavirus. C’est la limite d’acceptabilité de celui qu’on voudrait voir devenir un homme nouveau. Je ne crois pas à l’homme nouveau, ça ne marchera jamais. Le bon sens des gens leur a fait comprendre que c’est allé trop loin et bien au-delà de ce qu’ils attendaient. Je pense que c’est cela qui a renforcé les mouvements populistes.


Cela fait quelques années que l’idéologie mondialiste a du plomb dans l’aile.


Il y a eu évidemment le choc de la crise sanitaire et la contemplation de notre vacuité économique, nous n’avons plus de Doliprane, on n’a plus de masques, il y a des choses très basiques qui pendant des mois étaient introuvables à cause de modèle économique qui a été mis en place. Ca a été un énorme choc dans l’opinion qui ne percevait pas à quel point nous étions affaiblis, à quel point nous étions livrés au bon vouloir du régime communiste totalitaire chinois.

Il y a eu aussi toutes les incohérences de la gestion sanitaire qui illustrent ou du moins laissent soupçonner une collusion entre les Etats et les grands laboratoires pharmaceutiques, des conflits d’intérêts jusqu’au coeur même du pouvoir. Donc ces deux éléments viennent renforcer le rejet du mondialisme par les populations et c’est pour cela que les pouvoirs mondialistes qui jusqu’à présent oeuvraient discrètement, subrepticement, progressivement, se sentent aujourd’hui pris de vitesse par les populistes et sont obligés d’accélérer leur programme au point que ça commence à se voir.


Il y a déjà eu des tentatives de prise de pouvoir par le gouvernement mondial.


Au lendemain de la crise des subprimes en 2008 le G7 a été supplanté par le G20. Quand le G20 a été mis en place, Herman van Rompuy qui était alors président de l’Union européenne a déclaré « Aujourd’hui c’est l’an 1 de la gouvernance mondiale. » Au lendemain des accords de Paris Laurent Fabius a déclaré : « Aujourd’hui c’est le début du gouvernement mondial. » Ils veulent donc créer des opportunités sur des sujets qui d’après eux ne peuvent se régler que par une gouvernance mondiale, les Etats étant trop petits : questions environnementales, questions financières, régulation du système financier international (lutte contre l’excès de spéculation) et peut-être aussi la pandémie.

Mais pour la pandémie ils n’ont pas pu saisir la balle au bond, ils auraient voulu, il y a eu un excès de précipitation. C’est pourquoi je ne crois pas que cette pandémie ait été provoquée, car si elle avait été provoquée, ils auraient pu saisir la balle au bond tout de suite et rebondir en proclamant vous voyez bien, les pandémies ne peuvent pas se se régler seulement Etat par Etat. Ils essaient de saisir de telles opportunités pour contrer les opinions publiques qui en fait pensent exactement le contraire.


Il y a une espèce de guerre aujourd’hui de plus en plus visible entre les mondialistes et les populistes ou patriotes.


Aujourd’hui je ne crois pas que les mondialistes arrivent à s’imposer dans l’opinion alors ils essaient de s’imposer par une forme de répression, des libertés que l’on réduit, liberté d’expression etc.

Journaliste : Sur quel chemin l’humanité va-elle s’avancer aujourd’hui, forte de ce qu’elle a appris dans l’épreuve?

Olivier Piacentini : La société mondialisée c’est une société où les nations doivent rester souveraines et peuvent s’agglomérer de façon partielle et souhaitée dans le cadre de la défense de leurs intérêts. Je ne suis pas contre l’Europe, je suis contre l’Union européenne telle qu’elle s’est déployée et développée. Les pays européens représentent une civilisation qui aujourd’hui est menacée, elle est menacée par la montée de dangers, d’autres civilisations concurrentes.

De même que l’Occident s’est dépouillé lui-même de sa puissance, de sa force de frappe économique, de son leadership dans tous les domaines, il a renforcé d’autres civilisations d’autres puissances qui aujourd’hui s’attaquent à nous.

Les Occidentaux oublient – parce que cela fait des décennies qu’ils vivent dans la prospérité – l’Occident domine depuis des siècles et donc nous ne savons pas ce que ressentent les autres. Nous sommes la seule civilisation qui a planté ses drapeaux partout. Les Chinois se souviennent de la guerre des Boxers, de la guerre de l’Opium, toutes les humiliations et ils les ont encore en tête. Les musulmans sont en conflit avec le monde occidental depuis pratiquement la naissance de l’islam. Sauf que les Occidentaux l’ont oublié puisqu’ils ont été les vainqueurs. Mais eux s’en souviennent. C’est quelque chose qui est dans l’air, quand vous voyez comment s’exprime un dirigeant comme Erdogan vous voyez bien qu’il veut être le héros de la revanche de l’islam sur l’Occident. Il le dit clairement, il suffit de lire ses discours.

Qui a renforcé Erdogan, qui a renforcé la Turquie? C’est l’Union européenne et aujourd’hui il se retourne contre l’Union européenne en multipliant les agressions contre la France, l’Italie, Chypre, la Grèce etc. Nous entrons aujourd’hui dans un monde conflictuel… comme il l’a toujours été.


L’utopie d’un monde pacifié je n’y crois pas. L’homme “nouveau” non plus, je n’y crois pas.


Il y aura toujours des conflits d’intérêts. On peut mettre en place des éléments de régulation évidemment pour éviter de basculer dans une guerre mondiale ou dans des conflits armés. Mais il y aura toujours des sujets de tension et l’Occident aujourd’hui est terriblement affaibli, est en grand danger face à des ennemis redoutables. Au moment où l’on a consituté une Union européenne, on nous a dit que c’était mis en place soit-disant pour rivaliser avec la Chine, la Russie et les Etats-Unis, et finalement on se retrouve les bras ballants face à monsieur Erdogan. C’est ça l’Union européenne aujourd’hui.

Il est temps de reprendre notre destin en main en tant que pays mais avec aussi nos frères latins, germains, et que l’on se ré-arme à la fois économiquement mais aussi sur le terrain diplomatique et que l’on arrête de croire à un monde sans conflits pacifié par les échanges commerciaux.


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